La Turquie accueille actuellement la plus importante population de réfugiés au monde. Ils sont plus de 4 millions dont 3,6 millions de Syriens ayant fui la guerre qui continue de ravager leur pays.
Malgré les efforts louables de la Turquie pour permettre aux réfugiés d’accéder aux droits et services de base, notamment en matière d’éducation et de soins de santé, beaucoup se trouvent confrontés aux difficultés et sont dans une situation souvent précaire.
Après des années de déplacement, les familles de réfugiés ont épuisé leurs ressources, et le coût de la vie ainsi que le manque d’accès à une source de revenus réguliers font qu’il leur est difficile de subvenir à leurs besoins essentiels.
Plus d'1,5 million de réfugiés vivant en Turquie reçoivent une aide mensuelle en espèces grâce au financement humanitaire de l’UE et à un partenariat entre la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), le Croissant-Rouge turc et les institutions gouvernementales turques.
En outre, plus de 380 000 autres personnes particulièrement vulnérables bénéficient d’une aide en espèces au titre du volet d’aide au développement de la Facilité de l’UE pour les réfugiés en Turquie, gérée par la Direction générale au voisinage et aux négociations d’élargissement.
Lancé en 2016, le Plan d’aide sociale d’urgence (ESSN) est le plus important programme humanitaire de l’Histoire de l’UE. Il est conçu de sorte à permettre aux réfugiés les plus vulnérables de pouvoir se payer les choses dont ils ont le plus besoin. Actuellement, la Commission européenne finance le programme jusque mi 2023.
Les familles de réfugiés reçoivent actuellement 300 lires turques (environ € 14) par mois et par personne, ce qui leur permet de décider par elles-mêmes de la façon dont elles souhaitent couvrir leurs besoins essentiels, comme le loyer, les frais de transport, les factures, la nourriture et les médicaments. Le programme prévoit aussi des suppléments trimestriels en fonction de la taille des ménages.
La carte ESSN peut être utilisée dans les magasins, comme une carte de débit classique. Mais ce n’est pas juste une simple carte de paiement, c’est avant tout une reconnaissance du fait qu’en dépit de leurs difficultés, les réfugiés ont le droit de garder le contrôle de la gestion de leur quotidien.
Cela a aussi un impact positif sur les communautés qui accueillent les réfugiés puisque la carte permet aux réfugiés de participer au quotidien de ces dernières et de contribuer à l’économie locale.