Lorsque les médecins et les infirmiers slovaques se sont retrouvés submergés par la pandémie de COVID-19, leurs confrères belges ont volé à leur secours. En réponse à la demande d’assistance faite par la Slovaquie au centre de coordination de la réaction d’urgence de l’UE, la Belgique a envoyé deux équipes médicales dans le pays.
Sien Vanlommel venait de commencer à travailler au centre de coordination de la réaction d’urgence (ERCC) lorsque son équipe a reçu une demande de soutien de la part de la Slovaquie.
Débordé par la hausse des cas de COVID-19, le personnel médical des hôpitaux slovaques peinait à faire face à la situation d’urgence.
La Slovaquie a alors déposé une demande de soutien auprès de l’ERCC, qui coordonne l’assistance fournie par les 27 pays de l’UE et les 6 États participants dans le cadre du mécanisme de protection civile de l’UE.
L’ERCC mobilise et coordonne l’aide apportée aux pays touchés par des situations d’urgence sanitaire, des catastrophes naturelles et d’autres crises. La Belgique joue un rôle important au sein de ce mécanisme.
Avec ses collègues, Mme Vanlommel a soutenu le travail des médecins et des infirmiers belges qui ont été envoyés à l’hôpital universitaire F.D. Roosevelt, dans la ville slovaque de Banská Bystrica, du 12 au 31 mars 2021.
«La Slovaquie a activé le mécanisme de protection civile de l’UE pour demander de l’aide dans sa lutte contre la pandémie. Le pays se retrouvait confronté à une forte augmentation des cas graves et les hôpitaux étaient sous pression», explique M. Vanlommel.
Trois pays ont répondu à la demande de la Slovaquie en proposant l’aide de leurs équipes médicales. Parmi eux, la Belgique a envoyé deux équipes de quatre personnes composées d’un médecin, de deux infirmiers et d’un responsable d’équipe. Elles ont collaboré avec une autre équipe médicale envoyée par le Danemark.
Les deux équipes belges sont restées 3 semaines à Banská Bystrica.
Une marque de solidarité
Vanessa Debreyne dirigeait la deuxième équipe belge qui a été envoyée en Slovaquie.
«En raison de la situation en Belgique à l’époque, il n’a pas été facile de trouver du personnel médical disponible», se souvient-elle.
«Néanmoins, nous sommes parvenus à déployer deux petites équipes médicales, car les autorités belges ont estimé qu’il était très important de montrer leur solidarité et leur soutien à la Slovaquie.»
Mme Debreyne a travaillé sans relâche, avec son équipe, pour soulager leurs homologues slovaques de leur fardeau. De retour à Bruxelles, Mme Vanlommel et ses collègues de l’ERCC ont également travaillé nuit et jour
Tous ont assuré le suivi du travail accompli par l’équipe médicale belge, intervenant au besoin pour apporter leur aide.
La bonne coordination entre le personnel médical dépêché en Slovaquie et les agents de la protection civile de l’UE a facilité le travail de l’équipe belge, consciente que les besoins et les problèmes seraient traités dès leur apparition.
«Je pense que cette mission a été un succès», affirme Mme Debreyne. «Elle a été une réussite personnelle pour moi en tant que responsable d’équipe.»
Une équipe prête à répondre aux urgences futures
De retour à l’ERCC, Mme Vanlommel est également fière du travail accompli par son équipe.
En tant que citoyenne belge, elle a été particulièrement impressionnée par le soutien qu’a reçu son pays dans le cadre du mécanisme de protection civile de l’UE après les fortes inondations qui ont ravagé le territoire en 2021.
À la suite de cette catastrophe, la France, l’Italie et l’Autriche ont apporté leur soutien à la Belgique en mobilisant 2 hélicoptères, 7 plongeurs, 10 canots de sauvetage et d’autres équipements d’urgence.
Mme Vanlommel est désormais heureuse de pouvoir contribuer à coordonner un soutien similaire à d’autres pays.
«Nous avons beaucoup d’expertise, de connaissances, de matériel que nous pouvons partager et l’UE permet ce partage, cette solidarité», explique-t-elle.
Selon Mme Vanlommel, les leçons tirées de son travail dans le contexte d’une crise mondiale seront d’une grande aide pour elle et ses collègues de l’ERCC lorsqu’il faudra faire face à d’autres urgences.