Introduction
Le Kenya accueille près de 589 000 réfugiés et demandeurs d’asile. Ils dépendent de l’aide humanitaire, même pour subvenir à leurs besoins fondamentaux.
Après cinq saisons consécutives marquées par de faibles précipitations, les conséquences de la pandémie de la COVID-19 et de la hausse des prix des produits de base ont aggravé l’insécurité alimentaire dans les zones arides et semi-arides du Kenya. Plus de 4 millionsde personnes sont victimes d’insécurité alimentaire aiguë.
L’Union européenne maintient son aide humanitaire de longue date en faveur des réfugiés au Kenya et intervient dans les situations d’urgence liées aux catastrophes.
Quels sont les besoins ?
Le Kenya a revu son intention de fermer tous les camps de réfugiés d’ici juin 2022. Avec la Loi sur les réfugiés de 2021, les camps vont être transformés en lieu de séjour de longue durée.
Entre temps, des réfugiés, notamment des mineurs isolés, continuent d’affluer, principalement de Somalie, du Soudan du Sud, de la République démocratique du Congo, du Burundi et d’Éthiopie.
Il est très probable qu’ils resteront au Kenya car, pour la plupart d’entre eux, un retour dans leur pays d’origine ne semble pas envisageable avant longtemps. En 2022, plus de 110 000 sans-papiers ont été recensés mais n’ont pas encore été enregistrés dans le camp de Dadaab.
L’enregistrement des demandeurs d’asile somalis est en attente depuis 2016. Toutefois, début mars 2023, le gouvernement kényan a accepté d’enregistrer les personnes sans papiers, y compris les nouveaux arrivants. Il a accepté de rouvrir le camp Ifo II de Dadaab.
Les réfugiés ont l’interdiction de quitter les camps en raison de la politique de cantonnement, et leur accès aux services et à l’aide dépendent de l’aide internationale.
Plus de 4,4 millions de personnes vivant dans les zones arides et semi-arides connaissent de graves pénuries alimentaires en raison de cinq saisons consécutives marquées par de faibles précipitations et la hausse des prix. En outre, plus de 942 000 enfants souffrent de malnutrition aiguë et ont besoin de soins urgents.
En conséquence aux maigres récoltes et aux conditions déclinantes pour le bétail, les revenus et réserves alimentaires des familles se sont amenuisés, entraînant une augmentation des prix des aliments. De plus, les effets de la guerre en Ukraine sur les marchés internationaux continueront de faire monter les prix des denrées alimentaires.
La situation devrait encore s’aggraver car, selon les prévisions, la longue saison des pluies de 2023 (mars à mai) devrait elle aussi être marquée par des précipitations faibles, disséminées et retardées.

En quoi consiste notre aide ?
En 2023, l’Union européenne a alloué € 15,5 millions d’aide humanitaire au Kenya, dont € 1,5 million pour la préparation aux catastrophes.
Au fil des ans, l’Union européenne a maintenu son aide humanitaire en faveur des personnes réfugiées au Kenya. Les actions humanitaires de l’UE ont aidé à :
- offrir des conditions de vie sûres et dignes aux réfugiés, en leur permettant notamment d’accéder à des services essentiels tels que soins médicaux et éducation
- renforcer la résilience des réfugiés et des communautés d’accueil dans les régions arides du Kenya, où se trouvent les camps de réfugiés
- aider les autorités à se préparer aux situations d’urgence
- répondre aux crises d’insécurité alimentaire des plus démunis vivant dans les zones arides et semi-arides.
Dans les camps de réfugiés de Kakuma et de Dadaab, l’UE continue de soutenir la fourniture d’une aide vitale de base, notamment dans les domaines suivants : (i) assistance alimentaire ; (ii) soins de santé ; (ii) assistance nutritionnelle ; (iv) eau, assainissement et hygiène ; (v) protection ; et (vi) éducation.
L’aide humanitaire de l’UE permet aux structures sanitaires de proposer des services complets, y compris des services hospitaliers destinés aux réfugiés et aux communautés d’accueil. Elle fournit aussi de l’eau potable, des installations sanitaires et les encourageons à adopter une bonne hygiène pour prévenir les maladies.
Elle propose également des soins aux victimes de violences sexuelles et sexistes et réalise un travail de prévention auprès des communautés, dans les camps.
L’UE contribue à l’éducation des réfugiés et des jeunes. Nous offrons des possibilités d’apprentissage à plus de 135 000 élèves inscrits dans les écoles des camps de Dadaab et de Kakuma.
La situation est pire pour les filles et autres groupes vulnérables d’élèves, comme les enfants handicapés. Ceux-ci sont souvent laissés pour compte dans un contexte éducatif toujours plus précaire en termes de ressources.
L’UE apporte aussi son soutien à des projets éducatifs destinés aux enfants handicapés et exige qu’au moins la moitié des bénéficiaires soient des filles.
Dernière mise à jour: 02/05/2023

An unrelenting drought is pushing families from their homes in Somalia across the border into Kenya.
Arriving at the Dadaab refugee camp, they look weary, and the children are weak and sickly. Many have had difficulty finding food for months.
See how we are supporting them.
EU humanitarian aid helps health facilities offer comprehensive services, including in-patient wards for refugee and host communities. It also provides clean water, sanitation facilities and hygiene promotion to prevent illnesses.
Care for survivors of sexual and gender-based violence and preventive work with communities in the camps is also provided.
The EU contributes to the education of refugees and young people. We provide learning opportunities for more than 135,000 pupils enrolled in schools in the Dadaab and Kakuma camps.
The situation is worse for girls and other vulnerable learners, such as children with disabilities. They are often left behind in an increasingly resource-scarce education environment.
The EU supports education projects targeting children with disabilities and requires that at least 50% of the beneficiaries are girls.
Last updated: 29/11/2023