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Protection Civile et Operations d'Aide Humanitaire Européennes

AGIR (Alliance globale pour l'Initiative Résilience)

Quels sont les besoins?

Les crises alimentaires et nutritionnelles sont de plus en plus fréquentes dans la région du Sahel et en Afrique de l’Ouest. Des millions de personnes sont aujourd’hui confrontées à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition de manière quasiment permanente, quel que soit le rendement des récoltes. Afin d’éviter que la région soit soumise à ce genre de crises à répétition, d’année en année, il convient de veiller beaucoup plus au renforcement de la résilience des catégories de population les plus vulnérables.

Un renforcement efficace de la résilience suppose de combler le fossé entre aide humanitaire et aide au développement, d’encourager les gouvernements à prendre leurs responsabilités et d’aider ces derniers à atteindre leurs objectifs en matière de résilience.

Qu'est-ce que l'Alliance AGIR-Sahel et quels sont ses objectifs?

AGIR (Alliance globale pour l’initiative Résilience) a pour objectif de renforcer la résilience des pays du Sahel et d’Afrique de l’Ouest face aux crises alimentaires et nutritionnelles récurrentes. L’alliance part du principe que ce genre de crises peuvent et doivent être éradiquées. Alors que les secours d’urgence restent une nécessité, se concentrer sur les causes profondes des crises permettra à terme de faire baisser leur nombre et leur coût. AGIR définit la résilience comme « la capacité des foyers, familles et systèmes vulnérables à faire face à l’incertitude et au risque des chocs, à supporter et répondre efficacement à ces chocs, et à s’en remettre et s’y adapter de manière durable. »

L’idée d’une alliance internationale réunissant gouvernements, organisations régionales, bailleurs de fonds et communauté humanitaire a été évoquée pour la première fois lors d’une réunion de haut niveau organisée à Bruxelles en juin 2012 par l’UE. L’alliance fut, quant à elle, officiellement lancée le 6 décembre 2012 à Ouagadougou au Burkina Faso.

AGIR vise à atteindre l’objectif ‘Zéro Faim’ d’ici à 20 ans, en suivant quatre axes stratégiques :

  • rétablir, renforcer et assurer les moyens de subsistance, et améliorer la protection sociale des communautés et foyers les plus vulnérables
  • améliorer la nutrition des foyers
  • renforcer durablement la productivité agricole et alimentaire, ainsi que les revenus des foyers vulnérables, et améliorer leur accès aux denrées alimentaires
  • renforcer la gouvernance en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle

Les progrès d’AGIR sont mesurables grâce à divers indicateurs, notamment :

  • une augmentation du nombre de personnes vulnérables bénéficiant d’un accès aux services sociaux de base comme la santé, l’éducation, l’eau, l’assainissement, l’hygiène, et une amélioration de leurs capacités à faire croître leurs revenus
  • une baisse d’au moins 50% du nombre de gens demandant une aide humanitaire dans les zones à haut risque
  • une prévalence inférieure à 5% de la malnutrition aiguë globale chez les enfants de moins de cinq ans (actuellement, on tourne souvent autour des 15%)
  • un taux de mortalité infantile inférieur à 2 décès/10 000 enfants
  • des progrès en matière d’espacement des naissances et une hausse de l’âge moyen de la première grossesse

Quelles sont les prochaines étapes?

Après l’adoption de la feuille de route régionale d’AGIR, l’UE a annoncé une aide de € 1,5 milliard pour renforcer la résilience de l’Afrique de l’Ouest entre 2014 et 2020, dans le cadre du 11e Fonds européen de développement (FED). 10 des 17 nations participantes ont déjà adopté leurs propres priorités nationales en matière de résilience. Sur cette base, les partenaires internationaux d’AGIR coordonnent l’appui apporté aux priorités de résilience adoptées et évaluent les progrès réalisés.