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Protection Civile et Operations d'Aide Humanitaire Européennes
Grand Bargain
© European Union, 2018 (photographer: Peter Biro)
Grand compromis (Grand Bargain)

Fiche info

De quoi s’agit-il ?

Les principaux bailleurs de fonds et organisations humanitaires du monde entier ont signé le Grand compromis lors du Sommet humanitaire mondial de mai 2016. L’accord a pour objectif d’améliorer la façon dont l’aide humanitaire est apportée en faisant en sorte de la rendre plus efficace et performante.

Le but est d’atteindre davantage de personnes dans le besoin et de réduire les dépenses en administration et en frais généraux tout en améliorant la conception et la fourniture de l’action humanitaire. Pour atteindre cet objectif, les bailleurs de fonds et organisations humanitaires ont formulé 51 engagements communs pour guider leurs actions.

Pourquoi est-ce important ?

Alors que les besoins humanitaires augmentent partout dans le monde, le financement humanitaire international ne progresse pas suffisamment vite pour satisfaire la demande. Il est donc nécessaire de rendre l’aide humanitaire plus efficace et plus performante pour espérer faire face à ces nouveaux défis et répondre aux besoins humanitaires.

Les 64 signataires du Grand compromis (dont des bailleurs de fonds humanitaires internationaux, des agences des Nations unies, le Mouvement Croix-Rouge et Croissant-Rouge, des organisations non gouvernementales et des partenaires locaux) unissent leurs forces pour améliorer l’efficacité de l’aide humanitaire.

Le Grand compromis aborde des domaines qui reflètent les besoins exprimés depuis longtemps dans le secteur humanitaire et s’attaque aux problèmes rencontrés par les donateurs et les organisations humanitaires. Les besoins sont les suivants :

  • plus grande transparence
  • intensification des programmes d’aide en espèce
  • harmonisation des procédures pour réduire les formalités administratives
  • financement pluriannuel et affecté de façon moins précise
  • évaluations coordonnées des besoins et meilleure coordination avec les intervenants locaux et les acteurs du développement.

Face au caractère limité du financement humanitaire disponible, une réponse plus efficace aidera au final à ce que des ressources plus nombreuses atteignent les personnes affectées par les dangers d’origine humaine et naturelle.

En quoi consiste notre aide ?

En tant que bailleur humanitaire mondial majeur, la Commission européenne, par l’intermédiaire de son service de protection civile et des opérations d’aide humanitaire européennes (ECHO), joue un rôle important dans la mise en œuvre des engagements du Grand compromis.

Entre le 1er octobre 2016 et le 31 août 2017, la Commission européenne a été un membre essentiel du premier groupe de travail du Grand compromis. Elle fait aussi partie du groupe de travail actif depuis octobre 2019 et jusqu’en décembre 2022.

Le groupe de travail a été créé pour insuffler une dynamique durable au processus du Grand compromis, notamment grâce à la coordination et au partage d’informations et à l’organisation de la réunion annuelle du Grand compromis.

La Commission européenne est co-organisatrice, avec l’UN OCHA, de l’axe de travail sur les Évaluations coordonnées des besoins, qui a pour mission de veiller à ce que le processus d’évaluation des besoins soit coordonné, impartial, collaboratif et totalement transparent.

La Commission européenne participe aussi activement à d’autres axes de travail du Grand compromis et fait en sorte de rendre ses propres processus internes plus efficaces et performants. À titre d’exemple, la Commission européenne :

  • Renforce son implication auprès des acteurs locaux : l’aide humanitaire est essentielle après une urgence, et la coopération en faveur du développement offre des solutions à long terme aux problèmes structurels. En collaborant, les acteurs humanitaires et du développement peuvent améliorer les conditions de vie des personnes les plus démunies, renforcer leur résilience et réduire ainsi les besoins humanitaires à long terme.
  • Augmente l’aide humanitaire en espèces : les transferts en espèces sont de plus en plus considérés comme un moyen acceptable et adapté pour apporter une aide humanitaire. Non seulement les espèces apportent plus de souplesse dans la satisfaction des besoins des bénéficiaires, mais en plus elles réduisent les frais d’expédition et soutiennent l’économie locale.
  • Renforce sa coopération avec les partenaires locaux : les ONG locales et nationales sont de précieux partenaires en situation de crise : elles sont souvent les premières à intervenir lorsqu’une catastrophe se produit, elles font partie des communautés locales et elles sont plus réceptives à la dynamique politique et culturelle locale dans laquelle elles interviennent. Augmenter le soutien financier aux partenaires locaux et développer leurs compétences pour qu’ils soient mieux préparés, qu’ils interviennent plus rapidement et soient plus résilients, nous permettra d’apporter notre aide humanitaire plus efficacement.
     
  • Améliore sa participation au financement pluriannuel : un financement pluriannuel, affecté de façon moins précise, garantit le caractère prévisible du financement des donateurs aux organisations qui l’utilisent, apporte davantage de souplesse et réduit la charge administrative tout en autorisant une planification à plus long terme. La Commission européenne a commencé à piloter cette approche, notamment les Partenariats au niveau des programmes et les contributions au Fonds de financement commun pour les pays. 

Grand compromis 2.0

Le Grand compromis a été repensé et a évolué pour devenir le Grand compromis 2.0, plus ciblé, plus politique et plus simple, et axé sur des priorités politiques de haut niveau. Dans un contexte d’échange de bons procédés, il soutient plusieurs priorités telles que le financement de la localisation/participation et de la qualité (au sens large, à savoir aussi la qualité de la fourniture).

Les signataires ont accepté le nouveau cadre lors de la réunion annuelle de juin 2021.

Le Grand compromis 2.0 a introduit le concept de caucus politique, suite à l’intervention de défenseurs autoproclamés s’engageant à relever les défis restants sur le plan politique. Jan Egeland, membre éminent, a lancé 3 caucus :

  • Redistribution des financements grâce à une meilleure intermédiation pour favoriser à la fois un financement de qualité et une action humanitaire localisée. Ceci s’est traduit par un caucus portant sur un financement de qualité dont la clôture est prévue pour le 12 juillet 2022.
  • Coordination des espèces, pour parvenir à un financement de qualité (objectif prioritaire atteint). Le caucus a débouché sur l’adoption d’un modèle de coordination définissant la structure, la fonction, la direction et l’attribution de ressources nécessaires à la coordination des espèces, approuvé par le Comité permanent interorganisations en février 2022
  • Mesures concrètes en faveur d’un financement de qualité pour les acteurs locaux et internationaux tout en garantissant la responsabilisation, la transparence et la visibilité exigées par les donateurs. Ceci a donné lieu à un caucus sur le rôle des intermédiaires qui devrait se clôturer aux alentours de la réunion annuelle, en juin/juillet 2022.

La Commission européenne participe à l’ensemble des 3 cauces.

Dans le cadre du Grand compromis 2.0, les axes de travail ont évolué de manière organique et ont déterminé la structure la plus compatible avec le respect des engagements.

Le Grand compromis 2.0 a aussi débouché sur la création de Groupes de références nationaux, pilotés par des acteurs locaux et nationaux. Le but est de (i) supprimer les obstacles à un financement de qualité, et (ii) d’apporter un soutien accru au rôle moteur des intervenants locaux, à leurs réalisations et à leurs capacités, ainsi qu’à la participation des communautés touchées aux actions menées pour répondre aux besoins humanitaires.

Dernière mise à jour : 27/06/2022

Faits & chiffres

Le Grand compromis a 64 signataires. Parmi eux figurent des bailleurs de fonds internationaux, des agences des Nations unies, le Mouvement Croix-Rouge et Croissant-Rouge, des organisations non gouvernementales et des partenaires humanitaires locaux 

51 engagements communs pour rendre l’aide humanitaire plus efficace et plus productive

5 axes de travail pour traduire les engagements en actions

3 caucus pour trouver des solutions aux obstacles restants