Introduction
L’Asie centrale est une région constituée de 5 républiques : le Kirghizistan, le Kazakhstan, le Tadjikistan, le Turkménistan et l’Ouzbékistan. Leurs habitants sont exposés à des catastrophes naturelles très diverses telles que séismes, inondations et pénuries d’eau chroniques.
La région est par ailleurs déchirée par des conflits liés aux conditions climatiques et découlant souvent de litiges liés à l’accès à l’eau. Ces catastrophes naturelles entraînent des pertes humaines, la destruction d’habitations et de ressources, et entravent le développement de ces pays sur le long terme.
La situation en Afghanistan et les effets de la guerre en Ukraine sont venus s’ajouter à la grave sécheresse du printemps 2021, et ont entraîné de nouveaux flux de déplacement vers Asie centrale.
Quels sont les besoins ?
La région est particulièrement vulnérable aux catastrophes naturelles. Ceci est dû à l’impact du changement climatique, associé à la diversité géographique de l’Asie centrale, allant de montagnes, steppes et déserts à de grands systèmes fluviaux.
Même si certains pays sont mieux équipés que d’autres, la réduction des risques de catastrophe est devenue une priorité pour toute la région. En dépit des importants progrès réalisés au cours des dernières années, l’Asie centrale a toujours besoin de renforcer sa capacité de gestion des catastrophes naturelles.
En raison de la situation actuelle en Afghanistan, l’Asie centrale pourrait être confrontée à un afflux croissant de nouveaux arrivants et à une augmentation du nombre de demandeurs d’asile afghans, le Tadjikistan étant susceptible d’en accueillir le plus grand nombre. Établir des plans d’urgence régionaux, faire des stocks et réapprovisionner les articles de base s’avère essentiel pour répondre aux besoins des nouveaux réfugiés.
En quoi consiste notre aide ?
L’UE a démarré ses activités humanitaires en Asie centrale en 1994, en réponse aux besoins générés par la guerre civile au Tadjikistan. Depuis lors, elle a alloué près de € 232 millions d’aide humanitaire à la région.
En 2022, l’UE a alloué plus de € 3,1 millions aux situations d’urgence rencontrées en Asie centrale. Cette aide comprenait :
- une réponse au conflit frontalier de 2022 entre le Kirghizistan et le Tadjikistan
- un soutien aux communautés vulnérables et aux institutions nationales pour les aider à anticiper et à se préparer à diverses crises humanitaires, notamment aux urgences de santé publique.
En 2021, l’UE a aussi alloué € 1 million pour aider les personnes affectées par les différentes crises humanitaires.
Plus tôt, en 2020, l’Autriche, la Lituanie et la Pologne ont fourni un demi-million de doses de vaccin contre la COVID-19 au Kirghizistan, au Tadjikistan et à l’Ouzbékistan, par le biais du Mécanisme de protection civile de l’UE.
Entre 2003 et 2018, l’UE a renforcé son soutien aux activités de préparation aux catastrophes dans la région, notamment avec son programme phare DIPECHO. Au total, l’UE a financé plus de 110 projets à hauteur de € 47 millions au total, en donnant la priorité aux populations vivant dans les zones les plus vulnérables aux catastrophes naturelles.
L’UE a aussi contribué à la création d’un centre régional de réduction des risques de catastrophe à Almaty au Kazakhstan, proposant notamment des formations destinées à son personnel. L’objectif était de promouvoir la coopération entre les pays d’Asie centrale et les autres institutions, y compris avec le Centre de coordination de la réaction d’urgence de l’UE, à Bruxelles.
Le programme DIPECHO promouvait également l’intégration de mesures de réduction des risques de catastrophe dans les plans et budgets locaux et nationaux de développement, tout en incitant les partenaires au développement à intégrer la réduction des risques de catastrophe dans leurs priorités.
Dernière mise à jour: 10/05/2023