Introduction
En Amérique centrale et au Mexique, le changement climatique, les sécheresses, les orages, la COVID-19, la criminalité et l’instabilité politique ont particulièrement aggravé l’insécurité alimentaire.
D’après le Rapport mondial sur l’insécurité alimentaire, au Guatemala, au Honduras, au Nicaragua et au Salvador, au moins 8,4 millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire.
La violence et l’instabilité sociale omniprésentes ont entraîné le déplacement forcé de près d’un million de personnes à l’intérieur du pays et plus de 600 000 personnes sont devenues des réfugiés et des demandeurs d’asile. L’UE a apporté son aide dans la région pendant plus de 28 ans.
Quels sont les besoins ?
Des réfugiés et migrants du continent entier et d’ailleurs continuent de se déplacer dans la région : plus de 130 000 personnes ont franchi le bouchon de Darién en 2021, un des itinéraires migratoires les plus dangereux au monde et 1,7 million de personnes ont essayé de se rendre aux États-Unis.
Dans le nord de l’Amérique centrale (Honduras, Guatemala et Salvador) et au Mexique, l’extrême violence a provoqué une grave crise humanitaire. Ces événements ont entraîné des besoins similaires à ceux rencontrés dans les zones de conflit, engendrés par : (i) les déplacements, (ii) le recrutement forcé d’enfants par les groupes armés, (iii) les violences sexuelles et sexistes, (iv) le manque d’accès aux services de base et (v) les extorsions.
Au Nicaragua, la répression du gouvernement se poursuit alors que l’espace humanitaire rétrécit, obligeant ainsi la population à fuir.
En 2021, le Nicaragua a comptabilisé le deuxième plus grand nombre de personnes déplacées au monde, après l’Afghanistan. La plupart d’entre eux se rendent au Costa Rica, qui d’après l’Agence des Nations unies pour les réfugiés, est devenu le quatrième pays au monde à recevoir le plus de demandes d’asile, le Mexique arrivant en troisième position.
Les populations vulnérables requièrent une aide humanitaire pour couvrir leurs besoins de base en matière de santé, d’eau potable et d’assainissement, d’hébergement, de sécurité, de protection et de rétablissement des ressources.
Les demandeurs d’asile sont aussi confrontés aux difficultés liées à l’incertitude de leur statut légal dans les pays d’accueil. Cela pourrait limiter leur accès aux services et à l’emploi, et renforcer les problèmes de xénophobie et de discrimination.
En quoi consiste notre aide ?
Depuis 1994, l’UE a alloué € 309 millions d’aide humanitaire à l’Amérique centrale et au Mexique.
De ce montant, plus de € 209 millions ont aidé à répondre aux urgences liées aux inondations, vagues de sécheresse, ouragans, épidémies, séismes, éruptions volcaniques, déplacements internes et violences. Les fonds restants ont permis d’aider les communautés vulnérables à renforcer leur résilience face aux futurs risques de catastrophes.
Depuis 2019, l’Union européenne a déboursé plus de € 76,4 millions pour répondre aux différentes crises humanitaires :
- les sécheresses récurrentes dans le couloir de la sécheresse d’Amérique centrale
- l’épidémie de dengue au Guatemala, au Honduras et au Nicaragua
- la COVID-19
- la tempête tropicale Amanda au Guatemala et au Salvador
- les ouragans dévastateurs Eta et Iota au Guatemala, au Honduras et au Nicaragua.
Les fonds humanitaires de l’UE soutiennent des projets visant à protéger les personnes déplacées en Amérique centrale et les enfants et les familles au Mexique, Guatemala, Honduras, Salvador, Nicaragua et Costa Rica, tous affectés par les violences.
Nous venons aussi en aide aux victimes des troubles civils au Nicaragua, dans le pays et en dehors.
La préparation aux catastrophes fait partie intégrante des projets humanitaires financés par l’UE, au travers d’actions ciblées œuvrant au renforcement des communautés et institutions locales. Cela permet à ces dernières de mieux identifier les risques et définir les mesures à prendre pour les mitiger, avant même que les catastrophes naturelles ne les frappent.
Les actions de préparation aux catastrophes incluent des actions de prévention et fondées sur les risques et les prévisions, la préparation dans les situations de conflit et les contextes fragiles, y compris les schémas de déplacement et les problèmes de protection, la résilience climatique et environnementale et la préparation urbaine.
Le système satellite européen COPERNICUS a été activé en 2020 et en 2021 pour fournir gratuitement des images aidant à mieux faire face aux inondations de la Côte caraïbe nord du Nicaragua, au lendemain des deux ouragans dévastateurs Eta et Iota qui ont frappé le pays à seulement 15 jours d’intervalle.
L’UE a activé son mécanisme de protection civile pour aider le système de réponse national du Guatemala à faire face aux incendies forestiers d’avril 2019. Le mécanisme a aussi été activé après l’épidémie de COVID-19 pour répondre au besoin en fournitures médicales, notamment en ce qui concerne les équipements et la vaccination, au Salvador, Guatemala et Honduras. Il a aussi contribué à la coordination les vols de rapatriement des citoyens européens bloqués dans la région.
Dernière mise à jour: 04/10/2022
Photo: © OXFAM, 2020.
Faits et chiffres
Quelque 1 million de personnes déplacées à l’intérieur de leur pays en Amérique centrale et au Mexique
Plus de 850 000 réfugiés et demandeurs d’asile originaires du nord de l’Amérique centrale dans le monde
8,4 millions de personnes ayant besoin d’une aide alimentaire
Aide humanitaire de l’UE :
€ 309 millions depuis 1994
€ 76,4 millions entre 2019 et 2022